Depuis 1982, l'Union des Industries Chimiques Françaises recommande la méthode AMDEC et l'applique dans toutes ses études de sécurité. De plus, parmi les méthodes disponibles pour l'analyse des risques, l'AMDEC offre une approche structurée et systématique permettant de cerner les risques potentiels et de justifier les mesures préventives ou correctives à prendre.
Cette méthode simple dans son raisonnement et son concept reste tout de même lourde. Sa réalisation exige un travail fastidieux et important. Des systèmes très compliqués ne doivent pas être entièrement analysés à l'aide de cette méthode en raison du volume important d’informations générées pouvant être difficilement analysable. C'est pourquoi il est difficile d'optimiser l'effort entre le coût de l'analyse et le coût de l'amélioration à apporter. De plus, concernant l'approche des facteurs humains, la référence à l'opérateur se limite à sa description comme cause des défaillances et éventuellement comme moyen de compensation. En revanche, les différents modes de défaillance de l'opérateur ne sont pas pris en compte.
Plus concrètement et surtout pour l'entreprise, l'étude fournit une autre vision du système, un état des lieux complet de l'installation et des équipements et donc une banque de données incomparables. Elle permet d'améliorer les discussions avec certains services. Elle apporte ainsi des supports de réflexion, de décision, d'amélioration aux acteurs qui, de par leur investissement, peuvent redynamiser l'entreprise.
L'étude AMDEC, une fois achevée se verra examinée et enfin acceptée ou refusée. L'acceptation ou le rejet du dossier AMDEC est le résultat d'une réflexion humaine et par conséquent le fruit d'un jugement subjectif. Il est donc évident que la personne étudiant le dossier se voit chargée d'une lourde responsabilité.
L'AMDEC est efficace parce qu'elle incite à se poser les bonnes questions au bon moment, et favorisent la communication entre les différents acteurs de l'entreprise.